Ma vie c’est décembre

Le dictionnaire nous demande qu’on s’aime.
On n’est qu’un troupeau de moutons bêlant
Mais ma couleur c’est le noir, j’en suis désolé.
Je ne ressemble à rien d’autre qu’à moi-même,
Elément étrange dépareillé qui se rêve volant.
Je veux partir seul avec mon âme carambolée.

Un carrosse n’a pas besoin de cinquième roue,
Alors je me trimballe à la traine, sans tintamarre,
Pourvu qu’on me laisse tranquille dans mon coin.
A chaque crise, je voudrais rejoindre mon trou
Et qu’on m’oublie ou que ce soit un cauchemar.
J’ai besoin d’air, de voir le large, de partir loin.

Ma vie c’est décembre,
La nuit est longue
Et le froid engourdi mes membres.
Je ne veux plus les sentir
Nous la diphtongue
Incongrue, l’amour qui se déchire.

Le jour où arrivera le tout dernier réveillon
Je serai aux premières loges pour contempler
L’apocalypse qui emportera mes prochains.
Laissez-moi savourer le spectacle vermillon,
Applaudissant la vision du troupeau dépeuplé,
Les larmes me noieront alors dans mon chagrin.

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