Meurs, amor !

Les derniers soubresauts m’écœurent.
Les dernières phrases tellement mielleuses,
Que j’en vomis des mots de douleurs,
Ont assassiné mes pensées amoureuses.

Je veux arracher ta queue et tes oreilles,
A coup de dents s’il le faut, pourvu que saigne
Ton visage angélique sans nul autre pareil,
Celui de bébé devenu pire qu’une teigne.

Meurs, amor!
Tes jolis yeux, tes belles phrases
Et tes hanches chaloupées,
Je veux les condamner à mort!
Meurs, amor!
Du passé je veux faire table rase,
Même si la sortie est loupée,
Car ce n’est pas mon grand fort!
Meurs, amor!
J’ai trop vu ton visage sourire,
J’ai trop pensé à te le détruire.
Meurs, amor!

Des bouts de toi s’accrochent à moi.
Aucune douche ne pourra les détacher,
Sorte d’ADN qui me meurtrit parfois
Et que je n’arriverai jamais à arracher.