Ça n’a aucun sens

Goûter à ta peau salée
M’a fait saisir la saveur
Qui manquait au palais.
Je te mangerais à toute heure

Sentir ton parfum boisé
A réveillé mes narines
Pour des nuits si osées
Qu’elles sont plus que coquines.

Entendre ta voix posée
A créé bien des transes
Avec tes mots déphasés
Lorsqu’aujourd’hui j’y pense.

Ça n’a aucun sens
D’avoir tout perdu
Parce que ton existence
N’était en fait pas un dû
Aveugle, muet, sourd
Je n’ai plus de repères,
Juste un compte à rebours
Pour me laisser défaire.

Voir ton sourire solaire
A ébloui les journées
Envahies de froid polaire.
Devant lui, j’étais prosterné.

Toucher ta peau soyeuse
A ébranlé mes nuits enfiévrées
Où mes mains cailleuses
Faisaient tout pour le manœuvrer.

Ça n’a aucun sens
D’avoir tout perdu
Parce que ton existence
N’était en fait pas un dû
Aveugle, muet, sourd
Je n’ai plus de repères,
Juste un compte à rebours
Pour me laisser défaire.

Dans de beaux draps

Arrête d’affoler ma fragile raison !
J’ai du mal à prendre conscience
A côté de toi, de tes exhalaisons
Qui font de l’amour une abondance.

Arrête d’atténuer mon for intérieur !
Je succombe à tes mots ensorcelés.
Je découvre avec toi mon impudeur
Tant que mon cœur n’est pas morcelé.

Il a fallu que nous nous étreignons
Dans de beaux draps,
Comme si s’aimer aller de soi.
Il a fallu que nous nous imprégnions
D’un jeu qui prendra
Toute mon âme ! Et bien soit !

Continue à pénétrer mon avenir
Et agrandir les pièces poussiéreuses
Qui compose ma vie de martyr.
Je cède à cette fièvre impérieuse.

Il a fallu que nous nous étreignons
Dans de beaux draps,
Comme si s’aimer aller de soi.
Je veux qu’enfin nous enchainions
Nos avenirs à ton aura,
Car j’ai décidé d’être ta proie.