Envie d’exister

Quelques mots écrits sur une feuille
Avec l’intention de franchir le seuil
De la vie humaine enfantée infantile
Par quelques cris jetés très futiles.

L’impression de vivre une vie idéale
Dans un monde hallucinant et fatal
Sont des sentiments gâchés et sublimés
D’un monde qui paraît maladroit mais…

J’ai une envie furieuse,
L’envie d’exister,
Comme une formule pieuse,
Des mots magiques
Qui vont effacer
Une vie rachitique.
Envie de fuir
De peur de rire
Du bien, du mal,
De l’éternel Graal.
Jouer avec les mots gribouillés
Sur des pensées artistiques sacrées.
Je joue de la mélancolie
Car j’ai une grande envie…

36 adieux

Aucune distance ne facilite la tâche.
Le téléphone brûle mes doigts
De peur qu’encore on se fâche
Et que tu me balances ce que je te dois.

Ton visage et cette icone m’appellent
Pour qu’encore une fois je te blesse
Avec le même sermon sempiternel
Où ce que je t’ai fait je le confesse.

J’ai besoin d’entendre encore ta voix
Et croire notre séparation irréelle
Même si j‘en suis coupable. Je vois
Dans les sons ta rancœur qui révèle

Toute la douleur que j’éveille en toi
Car tu m’as aimé sans rien vouloir
Et j’ai cru mais sans avoir la foi.
Je t’ai aimé sans même le savoir,

Sans même te connaitre, involontaire.
Ma vie et la tienne se sont croisées
Et ont tourbillonnées sans en avoir l’air
Mais l’apesanteur tue les doux baisers.

J’ai pleuré de devoir te laisser partir,
Toi qui voulais m’accompagner plus loin.
Je me suis forcé à rompre sans mentir
Car toi et moi prenions différents chemins.

J’ai encore besoin de ta douce voix
Et, si j’osais le confesser, de ton corps
Car sans ton attention je suis aux abois
Même si dans la vie je joue le fort.

Mais renouer voudrait dire retomber
Pour devoir se relever, toujours amoché,
Alors je garde raisons et je laisse tomber
Mon envie de t’appeler pour me reprocher

Encore une fois d’avoir pris la décision.
Voici mes adieux pour la trente-sixième
Fois et la prochaine sera encore sans raison
Sauf peut-être que, malgré moi, je t’aime.