Des papillons dans le ventre – extrait

Mon premier roman “Des papillons dans le ventre” est toujours en vente. Voici, pour vous remercier d’être aussi nombreux à venir sur mon site, un extrait de mon roman.

Jamais en près de quinze ans dans mon cabinet, je n’avais annulé mes rendez-vous à la dernière minute. Cas de force majeur. Cas de force réduite au minimum plutôt.
Je n’avais plus l’énergie à rien. Toute ma concentration allait vers les remords que je nourrissais. Telle une bête immonde, chacune de mes actions depuis deux jours la renforçait. Plus rien n’arrêtait sa croissance. Comme si mon désir était le moteur premier de ma destruction.
Lorsque je me suis réveillé ce matin, j’étais en plein désarroi. Sa peau me manquait à chaque seconde où je ne la touchais plus. Elle me brûlait comme l’enfer consume les damnés. Les regrets alourdissaient mes pensées et mes gestes comme un boulet. J’aurais dû me réveiller comme l’être le plus heureux au monde. J’étais misérable.
Il m’écrivit dès son réveil.
« Bonjour mon amour. Bien dormi »
« Bonjour Damien. Pas assez ☹ je suis fatigué. »
« Ha zut… Tu veux que je vienne ? »
« Non. Tu as tes cours. Je crois que je vais annuler mes rv de ce matin. »
« mais pourquoi ? Ca ne va pas ? »
« Je suis incapable de traiter un seul patient. J’ai besoin de repos. »
« On se voit quand même tout à l’heure ? »
« Oui. Ne t’inquiète pas. Je vais juste me reposer. »
« Mon pauvre amour ☹ Je suis triste pour toi. »
« Merci mon beau. »
« Je t’aime. A très vite »
« A très vite. Idem »

Extrait de “Des papillons dans le ventre”

Voici un extrait de mon premier roman, “Des papillons dans le ventre”. Toujours en vente sur les difféntes plateformes numériques, les libraires ou chez mon éditeur.


Je le vis, son visage au-dessus du mien. Il ne me regardait pas, mais moi oui. Il était près. Je bougeais mes doigts comme on déplace un objet fragile et important qui ne devait pas tomber. Un geste lent et réfléchi. Pas totalement. Désiré. Cette main n’était pas la mienne. Je l’observais se mouvoir, s’approcher de lui. J’aimais cette démarche paresseuse. J’avais l’impression de l’accompagner tel un serviteur qui amène le plat. Elle finit par atterrir sur la sienne. Ce geste n’était pas le mien, mais je le suivais avec délectation. Je ressentis des frissons qui parcouraient mon échine puis ma chair voluptueusement. Quelque chose gonflait en moi. Le courage. Le désir. La satisfaction de franchir une barrière. De me libérer.
Je me souviens encore de cette émotion qui a réchauffé tout mon être. Mon corps dominait. Mon esprit suivait. Ou peut-être était-ce l’inverse maintenant que j’y réfléchis.
Lorsque ma main atterrit sur la sienne, il pencha aussitôt sa tête vers la mienne. La surprise le traversa, sans savoir si cela le perturbait ou lui faisait plaisir.
Mais pour une raison qui m’échappe, je ne bougeais pas. Je le regardais tel un David défiant Goliath. Je le scrutais et lui souriais. Je ne peux pas dire que je le fis exprès. Je ne pouvais pas le justifier autrement. Je ne vis aucun danger. Sans doute l’alcool, le joint, voire les deux. Je me sentais fort. Rien ne pouvait m’arriver.
Il m’observa ainsi puis son regard s’adoucit. Je me rendis compte qu’il n’avait pas bougé sa main. Un peu au début, mais pas vraiment. Juste un geste de surprise, mais pas de rejet. Il me fixait maintenant. Les yeux dans les yeux.
Je sentis la passion devenir une vague d’une puissance jamais connue. Mon cœur battait la chamade. Je descendis pour me retrouver sur un lit. Je n’étais plus léger, mais lourd. D’envie et de désir. J’avais chaud. Je tremblais. Une émotion incontrôlable. Je ne voulais plus bouger. J’avais une peur folle que cela s’arrête là. Alors je finissais par paniquer. Cela devait se voir sur mon visage. Il se mit à sourire. Moi non. Je buvais son portrait. J’idolâtrais son expression comme on s’inspire des paroles d’un prêcheur flamboyant. J’adhérais à sa religion. Je me transformais en pénitent attendant son onction. Je résidais au paradis. Je voulais y rester. Je devenais son apôtre qui le suivait dans le désert, par-delà les dunes, les oasis et les sentiers perdus.

Nouvelle édition de “Des papillons dans le ventre”

Une nouvelle édition de mon roman vient de paraitre! Quelle joie!

Merci à tous les lecteurs de la première édition. Et pour ceux qui le souhaitent, voici l’adresse de mon éditeur pour l’acheter.

Vous pouvez aussi le trouver sur la plupart des plateformes et beaucoup de librairies.

Merci infiniment à tous mes lecteurs. Vous me donnez l’énergie de continuer. Les idées sont là. Les histoires vont naitre. Grâce à vous aussi.

Sincèrement

Yann Vénète