Le goût de ce venin est amer,
Les gerçures soufflant la braise
Adoucissent l’ire des chaires,
Le mal se meut avec toute l’aise
De ce moment qui me brûle.
Ma peau s’endurcit un moment
Puis la mue opère, les globules
Amène le feu qui tue lentement
Ma raison, mon cœur, mon âme.
Mon destin est une suite infâme.
Le destin poursuit sa route
Et m’écrase comme une fourmi
Et quoique tout cela m’en coûte,
Je souris comme face à l’oubli
De mes peines qui me font face.
Je souris sans joie, je poursuis
Ma route, ma pauvre carcasse
Avance et oublie que si je suis
Un homme, c’est par malheur
Que j’attends ma dernière heure !