Puisque Dieu existe,
Que je suis en bout de piste,
Ai-je le droit de m’allonger?
Puisque Dieu est triste
Et miséricordieux masochiste
Puis-je enfin aller plonger?
La vie comme un cirque
Me présente à ce public
Comme une bête de foire
Que tout le monde doit voir.
La vie me tient mes ailes,
Me trimballe avec des ficelles
Au bout des doigts usés
Par les gestes sans volonté.
La vie me ballade sans cesse
D’un jardin que tout délaisse
A une voie sans queue ni tête
M’amenant au vide esthète.
La vie me traîne à un train d’enfer.
Destination inconnue où s’enterrent
Les volontés les plus farouches
Et les mots non sortis de ma bouche.