A Juliette, ma coccinelle, ma fille, ma réussite.
Les étoiles décorent les murs de ma prison,
Et, du haut de mes trois pommes dorées,
Je soulève la Terre sans mettre de raisons,
Juste pour voir une sirène à l’œil abhorré.
Le désert se constelle d’une belle mosaïque
Aux carreaux arc-en-ciel pastel qui emplissent
Mes papilles visuelles. Je regarde cet aspic
Danser un tango désincarné avec délice.
J’avance dans un toboggan embouyonné
D’où un vent sucré et tropical m’enlève
La raison pour la faire tomber là, sonnée.
Un vampire m’accapare pour ma sève.
J’use de prétextes fallacieux pour partir
Loin de ce coffre acajou et sanglant
Qui abrite ma conscience. Il faut l’ire
Des fous pour devenir enfin goéland.
Je veux libérer les mots des carcans
Etouffants puisque aucune combinaison
Ne rendra justice à celle qui prestement
A écrit en moi « Amour » sans déclinaison.