Les yeux rivés à l’écran,
Je clique sur tous les liens.
Y’a trop de réels marrants
Pour voir que ce n’est rien.
Impossible de rencontrer
Autre chose que le lancinant
Sentiment d’être cloitré
Dans un lieu au lien néant.
Ce monde est débordé
Par son intelligence superficielle.
Il va faire des embardés
A force d’émotions artificielles.
Jamais loin de se trouver seul,
Il suffit d’une phrase énervée
Pour qu’on se fasse la gueule.
Les tensions restent gravées.
Les amis ont évolué en avatars
Et les conversations en posts.
Si l’envie de sortir du brouillard
Vous prend, prêt à la riposte.