Il y a des paradis lointains
Qui ne sont que chagrins
Faits de cendres
Comme d’ombres.
Mais ils protègent pourtant,
Ils sont réconfortants.
Je les connais.
J’y suis même né.
Loin des foules hallucinantes,
Loin d’être aimante,
Je me protégeais,
La Lune me lovait.
Mais il arrive un atterrissage,
Il arrive l’amour en mirage
Avec ces cadeaux,
Et enfin les maux…
Je suis arrivé sur Terre
Et depuis je me perds.
Je retournerai sur la Lune
Pour éviter la gravité
Du monde où je perds pieds.
Je retournerai sans rancune
Dans l’ombre de ma coquille
Qui, d’habitude, m’habille.
J’ai la peau exposée au soleil
Qui me brûle sans pareil
Comme un toast,
Les larmes accostent.
J’ai le cœur fait de lambeaux,
Lacéré par un beau couteau,
Le sang rouge vif
Fuit tout ce suif.