Je viens d’un chemin boueux esseulé,
Mes pieds sales continuent la route
Alors que la tête est emplie de doutes,
Voulant s’arrêter au lieu de s’entêter.
Le chemin est mal aisé mais mes pieds
Avancent dans leur sillon et portent
Mon être en avant. Ils font en sorte
De m’enfermer dans ce doux bourbier.
Mes yeux se sont posés innocemment
Sur ce jardin coloré et le mouvement
Automatique a dévié vers cet aimant,
Vers un jardin où vivent les amants.
Le soleil donne de belles couleurs
A ce jardin aux charmes enchanteurs
Où toute la nature chante en chœur
Dans ma tête qui sent le bonheur.
Je sais, c’est niais, mais je sens naître
Un sentiment nouveau, ou renaître
Ce sentiment de plénitude, ou être
A nouveau vivant en toute lettre.
Amour tortueux comme l’olivier
Sous lequel je me repose, vivier
De mon énergie. Mon destin lié
Libère enfin mon cœur qui a plié.
Je vois alors ce sureau plongeant
Racine dans l’eau d’une rivière
Et m’approche innocemment
Et finit par tomber telle une pierre.
Bizarrement, je me sens si bien !
J’avance dans ce milieu nouveau.
Je sens le regard d’un dauphin.
Il se connecte à mon cerveau.
Je le suis comme je suis le courant,
Entre fièvre et frisson qui cours
Dans mes veines et se répand
Tel un puissant courant d’amour.
Il s’amuse et sourit de cet instant.
Il m’amène loin, je glisse aisément
Jusqu’à retrouver terre un temps
Puis y retourner vivre le moment.