J’ai beau créé des souvenirs avec toi
Lors de mes nuits, Le temps les effacent
Comme l’eau quand des doigts on trace
Sur le sable, comme tes mots patois.
C’était pas le paradis, ni le purgatoire
Mais certainement loin de mon enfer,
Cette maison où m’étreignais les fers
Quand je ne passais pas dans le hachoir.
Tu semais en moi les mots nécessaires
Pour créer mon propre jardin d’Eden.
Tu as tracé le sillon que dans les veines
Ne me blessent pas trop les faussaires.
Personne ne la voulait
Alors tu as pris la bonne place
Laissé par ces boulets
Dont je goutais les godasses.
Personne pour m’aimer
Sauf à me traiter de fainéasse.
Tu as su en moi essaimé
Les mots pour regarder en face.
Je ne laisserai personne
Dire que tu n’es pas à ta place
Car grâce à toi je donne
Le meilleur pour garder trace.
Que tu sois au purgatoire ou paradis,
J’aurais tant voulu un destin à la Thésée
Pour que tes mots viennent m’apaiser
Mais si aujourd’hui je pense avoir grandi.
Ton trône est toujours sur son piédestal,
Un tapis rouge pour tracer le chemin
Et je suis prêt pour te tendre la main
Et avec toi pouvoir contempler les étoiles.