L’indésiré

Je n’ai pas manqué de sang d’encre
Quand j’aurais voulu des sentiments.
Mes yeux n’étaient pas de la bonne couleur
Mais je ne méritais pas les bleus.
J’essuyais les plâtres à la pelle
En espérant une planque pour faire la belle.

A trois-zéro, la balle au centre,
Je continuais à voir mes tourments
Alors que mes nuits étaient sans terreurs
Et le jour un enfer au ciel bleu.
Vous ne viviez que pour elle
Et moi j’espérais faire sauter ma cervelle.

J’ai jeté une bouteille à la mère,
Et elle l’a noyée dans l’indifférence
Comme si de rien n’était, surtout mon âme.
J’ai cherché à me débarrasser
De cette couronne d’épine
A en égarer les morceaux de mon futur.

Tout avait un sale goût d’amer
Lorsqu’il aboyait la quintessence
De ces édits pour me voir partir en flamme.
Dans un jardin d’opiacées,
J’ai enterré la cocaïne
Dont j’aurais besoin pour la morsure.

Je n’ai pas de mots assez forts
Pour définir l’indifférence voulues,
La comédie hypocrite de nos retrouvailles.
Je n’ai plus les jambes
Pour endurer tout ça.
J’ai besoin d’une bouée pour respirer.

Je ne compte plus les morts
Dans ma tête pour voir mon Salut.
J’ai tellement peur qu’elles ouvrent la faille
De gagner enfin l’ambe,
La liberté du forçat
Aura un prix auquel je ne suis paré.

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