Supplicium sumo

Ecrit aux milieux des années 90, il n’a pas pris une ride.

Tout le monde attend la fin un jour,
Tout le monde joue les sourds,
La Terre tourne comme ça.
Personne ne la guérira.
Des êtres par milliers
S’amusent à s’amuser,
A la tuer.
Où es tu petite poupée ?
Où vis tu mon parfum caché ?
Mais que t’est-il arrivé ?
Le monde tourne en cadence,
On ne mesure aucune conséquence.
Où gardes-tu ton sourire, profond miroir ?
Vas-tu me laisser avec le désespoir ?
Mon corps s’abandonne à la pourriture,
A l’exercice de l’usure.
Les fenêtres sont fermées,
Les jeux sont joués,
La Terre se met à trembler,
La théorie humaine est tuée.
Où me conduis-tu belle enfant ?
Où est la clef des champs ?
Garderas-tu ton secret ?
La vie repose en paix.
Supplicium sumo,
Les hommes ne sont pas beaux.