Mon enjoliveur

Je n’aime pas particulièrement
Les routes tortueuses, les chemins de traverse.
Je n’ai pas cherché l’égarement
Mais juste une direction simple, éviter les averses.

Aujourd’hui, la route se dégage
Et j’ai le pied sur le champignon sans halluciner,
Cette fois, je n’ai plus la rage
Mais juste le sentiment qu’être heureux m’est inné.

Ces foutus derniers kilomètres
Me paraissent être des miles marins en tempête.
Ces foutus nids de poule traitres
Me gênent. J’ai l’impression d’en être à perpette.

Je n’ai qu’un enjoliveur,
Pas besoin de plus pour avancer,
Je me sens d’humeur driver,
Prêt à tout recommencer,
Sur cette belle autoroute
Qui s’annonce, dernier kilomètre.
J’ai le volant et, sans doute,
Je fonce tel mon propre maitre.

Les panneaux de signalisation
Me donnent la force d’avancer sans me presser.
Les panneaux sans déviation
Me font dévier de la trajectoire de mon passé.

Je n’ai pas envie du péage,
Mais juste de payer le prix de ma liberté,
Je n’ai pas vu le paysage
La route est belle et le bonheur à ma portée.

Encore quelques kilomètres,
Et je vais pouvoir prendre la sortie dix-sept
Encore respirer l’air à la vitre,
Avant que la vie me montre toutes ses facettes.

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