Le cap

Il y a de la désespérance
Dans ce regard que l’on croise
Comme une brèche sur l’enfance…
Lorsqu’on voit un adulte qui le toise.

Il y a de l’indifférence
Dans ce sourire mécanique
Qui, vide de tous ces sens,
Répond à ses pleurs tragiques.

Il y a de l’abattement
Sur le vide qui nous entoure
Lorsque l’être si aimant
Est parti pour plus qu’un tour.

Il y a des âmes
Lourdes à porter
Sans être infame,
Sans être maniéré
Si nous ne traçons pas un chemin…
Le nôtre ou celui de notre destin.
La vie n’est pas un droit qui va de soi.
Et la mort n’est pas une fin en soi.
Il y a de sombres mélancolies
Qui font tanguer le navire
Sous des tempêtes de soucis
Mais en mer, on ne peut fuir.

Il y a des abandons
Qui soulage la conscience
Mais il faut savoir tenir bon
Et tenir le cap sans impatience.