Je brille ou je vrille

Loin de moi l’envie de coquilles
Qui tomberaient telles des escadrilles
De bombardiers qui me torpillent
A cause de nos nombreuses bisbilles.

Je voudrais me perdre dans une charmille
Où la douceur d’un dessert vanille
Voudrait cajoler mes humides papilles
Après avoir agité mes délicates narilles.

Lorsque du labyrinthe je m’aiguille
Vers sa sortie, guidé par une oupille,
Je voudrais revoir les yeux de ma fille,
Malicieux qui gentiment houspillent.

J’ai parfois l’impression que, si je brille,
Aussitôt tout peut partir en vrille.
Je sens que si le soleil enfin brille
C’est pour qu’invariablement je vrille.

Mes erreurs ne sont pas des peccadilles
Et le bonheur me fuit comme une anguille
A chaque fois que mon étoile brille
Au firmament puis je tombe telle une quille.